Plus de femmes à la tête du canton !

Parce que la politique est aussi une affaire de femmes, le Collectif Féministe Valais se positionne en faveur d’une plus grande représentativité aux postes politiques clés du canton. Il invite les concitoyennes et concitoyens valaisans à montrer leur soutien à une politique paritaire lors des élections du Conseil d’Etat et du Grand Conseil le 2 mars prochain.

Les statistiques[1] montrent que les listes ne sont pas paritaires, malgré une augmentation des candidatures féminines. Une seule femme figure parmi les six candidatures pour le Conseil d’Etat, et seulement 34 % des candidats au Grand Conseil sont des femmes. Le Collectif Féministe Valais déplore ces chiffres et affirme qu’il n’est plus acceptable, en 2025, de laisser à un profil unique, majoritairement masculin[2], le monopole de la direction du canton et de la représentation des intérêts de l’ensemble de la population.

Les études le montrent, les embûches sont nombreuses pour une femme en politique : préjugés sexistes, manque de soutien, double charge de travail, normes genrées intériorisées dès l’école[3], violence et harcèlement, et une culture d’entre-soi masculine[4]. Il est important d’œuvrer ensemble, au niveau social, pour faire place aux femmes et sensibiliser la société aux enjeux et difficultés[5] d’une plus grande représentativité.

Les femmes sont compétentes, au moins autant que les hommes ! Celles qui accèdent aux postes de gouvernance font généralement preuve de compétences équivalentes ou supérieures à leurs homologues masculins[6]. Le Collectif Féministe Valais considère qu’il appartient aux partis de proposer des candidatures compétentes. L’argument ad mulierem, remettant en question les compétences des femmes, n’est alors pas légitime[7].

Le Collectif Féministe Valais se bat pour briser le plafond de verre en politique[8] et accompagnera cette campagne électorale d’actions en faveur d’une plus grande représentativité au sein des instances politiques du canton. Pour que les candidatures féminines deviennent la norme et ne soient plus mises à l’épreuve des systèmes patriarcaux !

Dans une cohérence apartisane, le Collectif Féministe Valais ne prend position ni pour un parti, ni pour un profil particulier. Il appartient à chaque personne de voter selon ses affinités et ses convictions. Le Collectif vise à faire évoluer la société vers une plus grande présence des femmes aux postes de pouvoir et de gouvernance.

Parce que la politique est une affaire de société !

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Références

1. Voir par exemple les articles de la RTS : Cinq candidats et une candidate en lice pour les cinq sièges du Conseil d'Etat valaisan - rts.ch - Valais.

2. Chamboncel, L. (2022). Plus de femmes en politique!. Belfond.

3. Mosconi, N. (2004). Effets et limites de la mixité scolaire. Travail, genre et sociétés, (1), 165-174.

4. De nombreux obstacles freinent encore la participation des femmes en politique.

5. Borel, P., & Soparnot, R. (2020). De l’autocensure professionnelle ou quand les femmes sont prétendues responsables des inégalités qu’elles subissent. RIMHE: Revue Interdisciplinaire Management, Homme(s) & Entreprise, (3), 68-78.

6. Heilman, M. E., Wallen, A. S., Fuchs, D., & Tamkins, M. M. (2004). Penalties for success: reactions to women who succeed at male gender-typed tasks. Journal of applied psychology, 89(3), 416. Manne, K. (2023). Quand les hommes ont tous les droits : Comment le privilège masculin nuit aux femmes. Les petits matins.

7. Oger, C. (2006). Dialectique de la parole et du silence. Émergence et fonction de l’injure sexiste en politique. Communication. Information médias théories pratiques, 25(1), 11-45. Boistard, M. P. (2014). Femmes et politique : Promouvoir l’accès des femmes en politique: la question des quotas. Réseau des femmes parlementaires.

8. Les femmes en politique | Cairn.info.