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Yannick Buttet démissionne!

Près de 11'000 personnes ont signé notre pétition et 25 organismes se sont ralliés pour demander la révocation de Yannick Buttet à la tête de la chambre Valaisanne de tourisme.

Le 30 juillet, Yannick Butter démissionne.

Un succès pour la mobilisation féministe en Valais!
 

Pétition pour la révocation de M. Yannick Buttet

Le Collectif Féministe Valais et nos géniales collègues haut-valaisannes avons lancé une pétition pour la révocation de M. Yannick Buttet (récemment nommé à la tête de la Chambre Valaisanne de Tourisme et condamné pour attouchements à caractère sexuels et propos grossiers).

On compte sur votre soutien pour signer et diffuser en masse la pétition (toute personne majeure ou mineure, suisse.sse ou non, habitant.e en Suisse ou non peut être signataire)
 

Lettre ouverte et pétition suite à l’élection de Yannick Buttet à la présidence de la Chambre Valaisanne de Tourisme

Entre le 18 et le 19 novembre 2017, il est interpellé dans le jardin d’une femme, qu’il a, selon ce qu’en rapporte la presse, harcelée pendant plus d’une année par SMS, e-mail et téléphone, parfois plus de 50 fois en une seule journée. Elle le dénonce pour harcèlement. Quelques mois plus tard, la justice tranche : il est coupable de contrainte et d’appropriation illégitime. Il explique, larmoyant, qu’il était amoureux, que l’alcool l’a poussé à dépasser les bornes, oups ! La vie continue...
 
Dans la foulée, d’autres voix se lèvent pour dénoncer des comportements inappropriés, des tentatives d’attouchements de parties génitales, des baisers forcés, des plaquages avec érection, des propos sexuels, des mains aux fesses, des SMS évocateurs répétitifs... Quelques titres dans les médias, pas d’autre plainte pénale, la vie continue...
 
Il se fait discret, quelques temps, en gardant tout de même son statut de président de commune, la vie continue... il explique sur les ondes « Je suis peut-être un gros lourd, mais pas un harceleur », il déplore que sa vie est ruinée à cause de « ressentis individuels » ... deux ans de sursis plus tard, la vie continue...
 
4 novembre 2021, le verdict tombe une nouvelle fois : il est reconnu coupable par le ministère public valaisan pour « désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel », en d’autres termes : attouchements à caractère sexuel et propos grossiers. Encore ? la soirée était « passablement arrosée » dit-il... oups ! La vie continue...
Avec un tel bagage derrière soi, c’est clair, l’enfant du pays devrait être rayé de l’ensemble des postes à responsabilité de la région, les faits étant ce qu’ils sont, nombreux et alarmants, signes d’une tendance à la récidive et d’un déni complet de l’effet de ses comportements sur toutes les femmes concernées. Sur fond d’auto-victimisation justifiée par une maladresse induite par sa propre incapacité à gérer sa relation à l’alcool, le profil problématique semble évident. Le bon sens devrait l’emporter, pour préserver la société, en vue de se diriger vers un contexte dans lequel tout le monde se sentirait en sécurité.
 
Et pourtant, quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre qu’il a été nommé, mardi dernier, le 18 juin 2024, à la présidence de la Chambre valaisanne de tourisme, domaine d’importance majeure en Valais, élu à l’unanimité par l’assemblée réunie à l’occasion ! Retour en grâce dans le paysage politique valaisan, la page est tournée, faisons table rase du passé... la vie continue...
Le Collectif Féministe Valais s’insurge contre cette nomination et s’y oppose fermement. Nous regrettons cette omerta patriarcale qui valorise les bourreaux et réduit au silence ses victimes. Nous regrettons qu’en 2024, après une décennie marquée par le mouvement #MeToo, de tels personnages se voient encore confier les clés des postes de pouvoir. Nous sommes choquées
d’apprendre que le rapport hiérarchique entre son poste et celui de l’une de ses victimes n’a même pas été thématisé en amont de cette élection, cantonnant ses agressions au domaine privé.
 
Le Collectif Féministe Valais tient également à témoigner tout son soutien aux femmes et à toutes les personnes qui auraient subi les actes et les propos inappropriés du nouveau président de la Chambre Valaisanne de Tourisme et à celles et ceux qui seront affecté.es par cette décision politique. À celles qui, chaque jour, iront travailler en ayant en tête qu’aujourd’hui sera peut-être « leur » jour, à celles qui croiseront son chemin par inadvertance et qui prendront des risques par le simple fait d’être là, et à celles et ceux sur qui il pourrait faire pression pour éviter tout nouveau débordement.
 
Le Collectif Féministe Valais dénonce cette nomination violente pour ses victimes et pour les femmes dans leur ensemble et déplore ce système dans lequel les hommes ont tous les droits, et surtout celui de faire du mal et de bénéficier de leur privilège masculin, ouvertement reconnu dans des exemples comme celui-ci.
 
Tous les hommes ne sont pas des agresseurs, mais celui-ci l’a été, et il est aussi nommé impunément à la tête d’une instance clé de notre canton, à cause d’un système qui préfère fermer les yeux sur ses failles que d’essayer de les combler en vue du respect des droits de l’ensemble de ses membres.
Le Collectif Féministe Valais est révolté par l’élection de Yannick Buttet ! Pour que la vie cesse de continuer ainsi !
 
24 juin 2024
Collectif Féministe Valais
 
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